mardi 18 janvier 2011
Salon des entrepreneurs le 2 et 3 février à Paris
Vous êtes dirigeant, jeune entrepreneur ou porteur de projet et souhaitez faire les bons choix pour votre entreprise ?
http://www.salondesentrepreneurs.com/v2/Surveillermonsalarie.com : un nouveau site espion au service des patrons...
Le site internet Surveillermonsalarie.com permet aux patrons de repérer leurs employés qui feraient autre chose que travailler.
http://www.haoui.net/newsletter/2010/decembre21/insolite/index.html
http://www.haoui.net/newsletter/2010/decembre21/insolite/index.html
Une nouvelle méthode de recrutement : les rayons X
Pour trouver la perle rare, les entreprises sont prêtes à tester les méthodes de recrutement les plus insolites.
Un service gratuit d’édition et mise en ligne de CV
Un service gratuit d’édition et mise en ligne de CV
www.DoYouBuzz.com franchit la barre des 40 000 membres. Il n’aura pas fallu plus de 18 mois au site d’emploi et de gestion de réputation professionnelle sur internet pour atteindre les 40 000 CV créés à partir de sa plateforme. Un engouement qui devrait s’accentuer fortement en 2010 avec l’ouverture du service aux Etats-Unis.
C’est un fait établi : Doyoubuzz est devenu l’une des solutions de référence pour qui souhaite optimiser la gestion de sa « e-réputation » et se différencier des autres candidats en étant, ainsi plus facilement « repérable » par les recruteurs.
L'outil est en effet idéal pour :
1- se démarquer et susciter l’intérêt des responsables des RH ou des chefs d’entreprises en créant, en quelques clics, un CV 2.0 (ou « CV riche »), bien loin d’un CV word classique (et statique) grâce auquel il sera possible d’ajouter, au choix : séquences vidéo, diaporamas, mémoires, thèses, recommandations…
2- gérer au mieux son référencement :DoYouBuzz garantissant à tous ses membres d’apparaître dans les premiers résultats des principaux moteurs de recherche.
DoYouBuzz en quelques chiffres Ce sont donc aujourd’hui plus de 40 000 CV d’internautes (42% femmes, âge moyen : 30 ans) pour trois typologies d’utilisateurs, représentées à part quasi-égales : salariés (32%), étudiants (31%) et demandeurs d’emploi (26%). Parmi les secteurs les plus représentés, près de la moitié des adhérents au service évoluent dans l’Informatique, dans le Marketing ou la Communication, la Création/Graphisme ou occupent une activité commerciale.
Du fait de l’origine nantaise de la société, si plus de 15% des utilisateurs sont (encore) issus des Pays de la Loire, cette prédominance ne cesse de s’estomper, au profit d’autres régions comme l’Ile de France, l’Aquitaine, Paca et Rhône Alpes.
« La création de CV sur notre site connaît une progression constante. 3 000 sont ainsi créés en moyenne, chaque mois, rien qu’en France. Par ailleurs, nous sommes extrêmement satisfaits du lancement du service outre-Atlantique : nous sommes ravi de l’accueil qui nous a été fait et des excellents retours utilisateurs. Un premier résultat au-delà de nos attentes. » explique Julien Maleinge, Directeur associé de DoYouBuzz.
Dans le cadre de sa stratégie de développement, la start-up a en effet décidé de se lancer tout récemment sur le marché américain avec l’ouverture de bureaux à San Francisco et le lancement de son site en anglais. De cette manière, l’entreprise compte héberger plus de 100 000 profils, France + Etats-Unis, d’ici la fin de l’année.
En termes de fréquentation, le site est aujourd’hui visité en moyenne par près de 200 000 internautes chaque mois (soit l’équivalent de 800 000 pages vues).
A propos de DoYouBuzz Lancé à l’automne 2008, DoYouBuzz.com est un site d’emploi et de gestion de réputation professionnelle édité et développé par la start-up nantaise DoYou Multimédia. DoYouBuzz.com permet à tout utilisateur de créer et de référencer son CV sur les moteurs de recherche (Google, Yahoo…). La qualité et l’originalité des services proposés a déjà su séduire les spécialistes du web et du recrutement ainsi que plus de 40 000 internautes. La société, qui emploie aujourd’hui 10 salariés, a réalisé un premier tour de table en juin 2009. Dans le cadre de son développement à l’international, DoYouBuzz a ouvert (mars 2010) un bureau à San Francisco (Californie).
lundi 17 janvier 2011
Comment les recruteurs vous traquent sur le Net
Évaluer un candidat en une heure est un exercice difficile. Alors pour confirmer leurs impressions ou en savoir plus sur vous, les recruteurs peuvent vous suivre à la trace sur Internet ! Découvrez quels sont les recruteurs qui mènent l’enquête sur le Web et comment ils procèdent.
L’arme préférée des recruteurs à la recherche d’informations sur un candidat ? Google bien sûr. Rien de plus simple en effet que de taper le nom d’une personne dans le célèbre moteur de recherches et de voir ce qui ressort. Car même si de votre côté vous n’avez jamais rien mis en ligne sur Internet, il est possible que vous apparaissiez sur le site de votre ancienne école, de votre entreprise actuelle, d’une association ou encore d’un club de sport dont vous faites partie… Et s’ils veulent en savoir encore plus, ils peuvent utiliser des sites comme 123people, dédié aux recherches sur les noms de personnes.
Les réseaux professionnels de type LinkedIn ou Viadeo sont également des outils de choix lors d’un recrutement. Seulement, explique Olivier Zara, expert du Web 2.0 et président d’Authentys, société de personal branding, « sur ces sites, les candidats mettent les informations auxquelles ils veulent que les gens aient accès. C’est un peu comme lire le commentaire de l’éditeur avant d’acheter un bouquin : on se doute bien qu’il n’expliquera pas que le livre ne vaut rien. » D’où le recours au « name googling » pour creuser davantage.
Qui sont ceux qui vous googlisent ?
Pour l’instant, ce sont surtout les cabinets de recrutement qui prennent le temps de scruter les recoins de la Toile à la recherche d’informations, les recherches sur Internet étant très chronophages. Mais, selon Olivier Zara, « nous nous dirigeons vers une généralisation », et de plus en plus de recruteurs se convertissent aux enquêtes virtuelles. Bien sûr, des recherches ne sont pas effectuées pour tous les CV reçus, seuls ceux retenus en première sélection y ont généralement droit.
Mais à quoi servent les informations ainsi glanées ? Essentiellement à valider si ce qui se trouve sur le Net correspond bien à ce qui est dit sur votre CV. Mais aussi à mieux vous cerner, en collectant des informations qui ne figurent pas dans votre candidature. Enfin, à vérifier si rien de gênant ne ressort…
Facebook or not Facebook ?
Et qu’en est-il de Facebook ? Presque tout le monde y figure, les recruteurs doivent donc être tentés d’aller y faire un tour, ne serait-ce que par curiosité. Mais le réseau social pose problème à la profession. En effet, la loi est claire : les employeurs ne peuvent pas refuser une candidature à cause de détails personnels. Or, ce sont principalement des détails personnels qui sont en ligne sur Facebook… Nicole Laïk, DRH du groupe GFI Informatique, est catégorique : « nous nous devons de respecter la confidentialité des informations. Il existe d’ailleurs une charte dans ce sens. »
En théorie donc, rien à craindre de ce côté-là. Mais dans les faits, 14 % des recruteurs avouent avoir déjà rejeté un CV suite à la découverte d’informations privées qui les ont inquiétés. Car même en ne visitant pas directement Facebook, c’est bien souvent sur cette page que l’on tombe lorsqu’on tape un nom sur Google…
Les cas où le Net vous nuit
« J’ai à l’esprit l’exemple de quelqu’un qui a failli ne pas être recruté parce qu’il postulait pour un emploi de chef de produit et que, d’après son profil Viadeo, il n’était que stagiaire, raconte Olivier Zara. Il ne l’avait simplement pas mis à jour. » Dans ce cas, le recruteur a pris la peine de vérifier l’information et d’en parler au candidat, mais tout le monde ne réagit pas de cette façon.
Autre exemple : cette étudiante californienne, recrutée par une grande entreprise américaine, qui s’est empressée de poster un tweet annonçant qu’elle allait désormais occuper un job qu’elle détesterait pour un très gros salaire et que la seule idée des trajets quotidiens l’agaçait d’avance… Résultat : le recruteur, un adepte de Tweeter, l’a licenciée le jour même de son embauche !
Mais si le Web peut vous desservir, sachez qu’une absence de la Toile est également risquée. « Certains recruteurs avouent que lorsqu’ils ne trouvent rien du tout sur un candidat en surfant sur le Net, le CV atterri directement dans la corbeille », prévient Olivier Zara. « À une époque, celui qui envoyait son CV par mail partait plus gagnant que celui qui l’envoyait encore en version papier, ajoute Isabelle Bernard, directrice du développement des ressources humaines chez SGS. On s’y dirige tout droit avec Internet : celui qui n’y figure pas attire moins l’attention. »
Conclusion
Pensez à contrôler régulièrement ce que l'on trouve sur vous grâce à Google. Si vous n'avez pas toujours la possibilité de supprimer des éléments qui vous semblent dérangeants, vous serez au moins capable d'anticiper. Enfin, n'oubliez pas qu'il faut soigner sa réputation sur le web lorsqu'on est en recherche d'emploi mais aussi lorsqu'on est en poste !
Vous avez les compétences mais pas le titre ? 4 conseils pour postuler
Des offres d’emploi vous intéressent mais le titre du poste ne correspond pas aux fonctions que vous avez exercées ? Pas de panique : si vous avez les compétences, ce n’est pas mission impossible. Voici 4 conseils pour vous aider à convaincre les recruteurs.
1. Le CV : le choix des mots est essentiel
Lorsqu’on postule pour une fonction que l’on n’a jamais exercée, retravailler son CV peut devenir un casse-tête. « Il ne faut surtout pas mentir ou inventer des éléments dans son parcours professionnel mais plutôt adapter son CV pour montrer au recruteur en quoi vous vous rapprochez du poste à pourvoir », recommande Louis Grümmer, directeur associé du cabinet ABC For Value. Votre objectif : attirer en quelques secondes l’œil du recruteur sur les compétences qu’il recherche.
Prenons l’exemple d’un technicien en laboratoire d’analyse qui souhaiterait évoluer vers des fonctions technico-commerciales et passer ainsi du laboratoire à la relation clients. « Dans le CV, au moment de décrire son expérience antérieure en laboratoire, il peut souligner le fait qu’il recevait régulièrement des commerciaux, qu’il a déjà formé certains collègues voire même préciser toute expérience dans la vente ou le relationnel qu’il a pu avoir en tant qu’étudiant », précise Hélène Camilli, codirectrice du cabinet de recrutement Alerys.
Il faut donc scruter les compétences requises dans l’offre d’emploi et essayer de les replacer au sein de votre CV. « C’est toujours rassurant pour un recruteur, qui cherche des compétences particulières, de trouver les mots adéquats dans le CV », confirme Hélène Camilli.
2. La lettre de motivation : souligner sa capacité d’adaptation
Si certains recruteurs admettent ne lire que très rarement la lettre de motivation, d’autres la considèrent comme un lieu d’expression important. Or elle prend justement tout son sens pour expliquer les raisons d’une candidature à un poste différent de ceux que vous avez exercés jusque-là. « Vous ne devez pas avoir peur d’évoquer ce décalage mais il faut surtout mettre en avant les côtés positifs de cette démarche ainsi que vos capacités d’adaptation », conseille Morgane Jain, responsable du recrutement au sein du Crédit Mutuel Arkea.
En plus de rappeler vos compétences en lien avec le poste, la lettre de motivation devrait exposer les qualités personnelles recherchées par le recruteur. Ainsi, le technicien de laboratoire qui souhaite devenir commercial devrait mettre en avant sa connaissance technique des produits et de l’environnement mais aussi ses qualités relationnelles et son sens commercial.
3. L’entretien : maîtriser le vocabulaire du poste
Votre candidature a fait mouche et vous avez réussi à obtenir un entretien ? Bravo ! Mais la partie n’est pas gagnée pour autant. « Décrocher un poste différent du sien demande des efforts de préparation bien plus importants pour rassurer le recruteur », insiste Louis Grümmer d’ABC For Value. « Si l’entretien n’est pas assez préparé, le candidat risque rapidement de tomber dans la justification plutôt que dans l’argumentation », ajoute-t-il. La responsable de recrutement au sein du Crédit Mutuel Arkea abonde en son sens : « on va vraiment pousser le candidat dans ses retranchements pour tester sa motivation », indique Morgane Jain.
Pour vous sentir plus en confiance avant l’entretien, n’hésitez pas à rencontrer des professionnels qui exercent la fonction pour laquelle vous postulez. « Cela peut permettre de repérer le vocabulaire et le contexte culturel du poste afin d’être plus crédible face au recruteur », indique Hélène Camilli.
4. Préférer les entreprises aux cabinets
Dans une telle situation, nos experts en recrutement jugent qu’il est plus judicieux de postuler auprès des entreprises qu’auprès des cabinets de recrutement, dont le cahier des charges les empêche parfois d’ouvrir les candidatures aux profils plus variés. Au sein du Crédit Mutuel Arkéa par exemple, comme les recrutements sont assez réguliers, toutes les candidatures, mêmes les plus atypiques, sont regardées de près et conservées.
Enfin, pensez aussi à postuler auprès d’entreprises qui ne sont pas nécessairement les leaders du marché. Très courtisés, les groupes les plus connus risquent en effet de ne sélectionner que des candidats ayant exactement le titre demandé. Vous pourriez avoir plus de chance de faire mouche en sortant des sentiers battus.
5 conseils pour réussir ses e-mails de motivation
Internet a révolutionné la recherche d’emploi. Fini les longues heures passées à rédiger des lettres de motivation manuscrites et les séances de pliage, collage, postage de candidatures. Aujourd’hui, tout se joue en ligne.
Mais attention, l’e-mail qui accompagne votre CV est capital. Il est votre premier contact avec votre futur employeur. Il doit donner envie au lecteur d’en savoir plus sur votre profil et offrir une très bonne image de votre candidature.
Voici cinq conseils pour réussir vos e-mails de motivation :
1. Donnez un sujet clair et précis
Le recruteur reçoit des centaines d’e-mails suite à l’affichage d’une offre d’emploi. Et il gère souvent plusieurs recrutements en même temps. Un sujet classique comme « Ma candidature à votre offre » ne lui apportera aucune information utile. Simplifiez-lui ses futures recherches et indiquez-lui systématiquement le nom du poste pour lequel vous postulez, avec sa référence si elle est donnée.
2. Adoptez un style e-mail
Un e-mail ne se rédige pas comme une lettre. En entreprise, tout le monde le sait et en tient compte. Seuls les candidats se croient encore obligés de conserver un style littéraire. Optez pour un style plus simple, plus clair, plus direct. Éliminez les phrases trop longues, les tournures trop travaillées et les formules de politesse d’un autre siècle. Par exemple, un « Bien cordialement » pour finir suffira amplement et montrera aussi que vous avez déjà rédigé des e-mails dans un cadre professionnel.
3. Bannissez les messages télégraphiques
Votre e-mail sera la première impression donnée au recruteur. Un laconique « Ci-joint ma candidature » est beaucoup trop sec, même si votre lettre de motivation jointe est bien travaillée. Le recruteur jugera aussi, avec cet email, la manière dont vous communiquerez par la suite avec vos futurs collègues ou clients. Vous n’enverrez pas, par exemple, une facture en disant uniquement « Ci-joint votre facture »… Un minimum s’impose.
4. Soyez vendeur
De plus en plus souvent, les recruteurs lisent l’e-mail et le CV en pièce jointe. Très peu, en fait, ont le temps d’ouvrir la lettre de motivation jointe. Tenez compte de cette réalité et utilisez alors votre e-mail pour donner, en quelques lignes, les raisons de votre candidature et vos principales motivations pour le poste. Vous devez donner envie aux recruteurs de s’attarder sur votre CV et de vous appeler. Présentez vos arguments les plus forts dès les premières lignes pour attirer immédiatement l’attention de votre lecteur. Personnalisez au maximum votre message en fonction de l’offre et de l’entreprise; les e-mails « passe partout » se repèrent tout de suite et ne donnent pas la meilleure image possible de votre candidature.
5. Renoncez aux adresses farfelues
5. Renoncez aux adresses farfelues
Si votre adresse e-mail personnelle remonte à vos années étudiantes, elle peut être originale, parfois trop pour un échange professionnel. C’est un détail, mais évitez si possible d’envoyer un CV pour un poste avec une adresse email du style « grosnounours@hotmail.com » « supermario@yahoo.fr » ou « vivelesblondes@laposte.net ». Privilégiez un classique « prenom.nom@orange.fr »…
Rédiger une candidature spontanée
Internet a révolutionné la recherche d’emploi. Fini les longues heures passées à rédiger des lettres de motivation manuscrites et les séances de pliage, collage, postage de candidatures. Aujourd’hui, tout se joue en ligne.
Mais attention, l’e-mail qui accompagne votre CV est capital. Il est votre premier contact avec votre futur employeur. Il doit donner envie au lecteur d’en savoir plus sur votre profil et offrir une très bonne image de votre candidature.
Voici cinq conseils pour réussir vos e-mails de motivation :
1. Donnez un sujet clair et précis
Le recruteur reçoit des centaines d’e-mails suite à l’affichage d’une offre d’emploi. Et il gère souvent plusieurs recrutements en même temps. Un sujet classique comme « Ma candidature à votre offre » ne lui apportera aucune information utile. Simplifiez-lui ses futures recherches et indiquez-lui systématiquement le nom du poste pour lequel vous postulez, avec sa référence si elle est donnée.
2. Adoptez un style e-mail
Un e-mail ne se rédige pas comme une lettre. En entreprise, tout le monde le sait et en tient compte. Seuls les candidats se croient encore obligés de conserver un style littéraire. Optez pour un style plus simple, plus clair, plus direct. Éliminez les phrases trop longues, les tournures trop travaillées et les formules de politesse d’un autre siècle. Par exemple, un « Bien cordialement » pour finir suffira amplement et montrera aussi que vous avez déjà rédigé des e-mails dans un cadre professionnel.
3. Bannissez les messages télégraphiques
Votre e-mail sera la première impression donnée au recruteur. Un laconique « Ci-joint ma candidature » est beaucoup trop sec, même si votre lettre de motivation jointe est bien travaillée. Le recruteur jugera aussi, avec cet email, la manière dont vous communiquerez par la suite avec vos futurs collègues ou clients. Vous n’enverrez pas, par exemple, une facture en disant uniquement « Ci-joint votre facture »… Un minimum s’impose.
4. Soyez vendeur
De plus en plus souvent, les recruteurs lisent l’e-mail et le CV en pièce jointe. Très peu, en fait, ont le temps d’ouvrir la lettre de motivation jointe. Tenez compte de cette réalité et utilisez alors votre e-mail pour donner, en quelques lignes, les raisons de votre candidature et vos principales motivations pour le poste. Vous devez donner envie aux recruteurs de s’attarder sur votre CV et de vous appeler. Présentez vos arguments les plus forts dès les premières lignes pour attirer immédiatement l’attention de votre lecteur. Personnalisez au maximum votre message en fonction de l’offre et de l’entreprise; les e-mails « passe partout » se repèrent tout de suite et ne donnent pas la meilleure image possible de votre candidature.
5. Renoncez aux adresses farfelues
Lettre de motivation : déjouer les pièges
Trop longue, ma lettre de motivation ?
Votre lettre de motivation n'est pas une autobiographie, ne vous sentez donc surtout pas obligé d'y décrire en détail votre parcours scolaire ni vos différentes expériences professionnelles. Ces informations figureront plutôt, et de manière synthétique, sur votre CV. Votre lettre de motivation, elle, n'a qu'un but, celui de convaincre le recruteur de votre intérêt pour le poste, et de votre profonde ? motivation.
Les phrases interminables ? l'ennemi de la lettre de motivation !
Même si vous avez tendance à aimer vous noyer dans les circonvolutions grammaticales, ne perdez pas de vue le fait qu'une lettre de motivation sera d'autant plus percutante que les phrases employées seront courtes. Un recruteur accordera toujours davantage d'attention à une lettre de motivation concise, donc évitez de diluer inutilement la vôtre et restez dynamique !
Bien doser la ponctuation dans votre lettre de motivation
Les parenthèses, les trois petits points, les tirets ? Autant de raffinements de ponctuation dont vous ne devez surtout pas abuser, voire même user, sous peine de provoquer l'incompréhension ou la lassitude chez votre lecteur. Votre lettre de motivation doit rester limpide, n'oubliez pas le précepte « une idée = une phrase » et tenez-vous en à cela.
Si La Palisse écrivait une lettre de motivation ?
C'est connu, les clichés, les formules toutes faites et autres généralités sont les béquilles de qui n'a rien à dire. Or, votre problème est simple : votre lettre de motivation doit à tout prix vous démarquer des autres candidats, et non vous noyer dans leur masse Pensez donc au recruteur qui va prendre connaissance de votre courrier : ne lui faites pas lire pour la cinquantième fois la même lettre de motivation, bannissez-en donc les lieux communs !
Pour une lettre de motivation fluide : pas de répétition !
Au rang des éléments à proscrire d'une lettre de motivation, les répétitions sont toujours bien classées. Or, quand on corrige un texte en plusieurs étapes, on laisse souvent passer ce genre de lourdeur, par manque de visibilité globale. Relisez soigneusement votre lettre de motivation à tête reposée, un petit temps après l'avoir écrite. Vos répétitions ou maladresses se détacheront plus nettement de l'ensemble et vous pourrez les éliminer.
Qui suis-je ? Que fais-je ? Où vais-je ?
Le « moi » est un peu la colonne vertébrale de la lettre de motivation : après avoir parlé de votre futur employeur, la deuxième partie de votre lettre doit vous être entièrement consacrée. Pour ce paragraphe, le recruteur a besoin de concret afin de corroborer ce que vous avancez.
Vous êtes organisé, rigoureux, vous parlez plusieurs langues et avez relevé plusieurs défis lors de vos précédents postes… Lorsque vous avancez des compétences ou des résultats dans votre lettre de motivation, veillez toujours à apporter des preuves tangibles. Sans tomber bien sûr dans un inventaire de vos qualités et de vos réalisations, la difficulté étant de faire tenir le tout en un court paragraphe.
Vous êtes organisé, rigoureux, vous parlez plusieurs langues et avez relevé plusieurs défis lors de vos précédents postes… Lorsque vous avancez des compétences ou des résultats dans votre lettre de motivation, veillez toujours à apporter des preuves tangibles. Sans tomber bien sûr dans un inventaire de vos qualités et de vos réalisations, la difficulté étant de faire tenir le tout en un court paragraphe.
Mauvaise note !
Etre synthétique, cela ne veut pas dire se contenter du minimum. Comme en témoigne cette candidature reçue par Claude Baratay, consultant et gérant du cabinet Bream et Laanaia :
=> « La description du poste proposé est en adéquation avec mes compétences et mon expérience. »
L’absence de contenu dénote un manque d’intérêt pour l’entreprise, et reflète mal la motivation ! « Cela donne une mauvaise image de la personne, celle-ci n’a pas fait d’effort pour montrer la valeur qu’elle peut apporter, explique Claude Baratay. Elle ne dit même pas ce qu’elle a envie de faire ! »
Autre cause, même effet, avec cette candidature transmise pour un poste de responsable du personnel :
=> « Diplômée d'un Master II Management des RH et justifiant d'une expérience de près de 7 ans dont 4 dans ce domaine et 2 en qualité de généraliste RH, je vous propose ma candidature. »
« On ne trouve aucun développement sur les compétences et les atouts proposés, ce qui est inexcusable pour un profil RH normalement habitué à recruter et à analyser des candidatures », tranche Martine Cabaret, responsable de l’équipe de recherche de compétences au sein du cabinet e-consulting RH. Verdict : elle renvoie une image peu professionnelle et peu rassurante sur le plan opérationnel.
Etre synthétique, cela ne veut pas dire se contenter du minimum. Comme en témoigne cette candidature reçue par Claude Baratay, consultant et gérant du cabinet Bream et Laanaia :
=> « La description du poste proposé est en adéquation avec mes compétences et mon expérience. »
L’absence de contenu dénote un manque d’intérêt pour l’entreprise, et reflète mal la motivation ! « Cela donne une mauvaise image de la personne, celle-ci n’a pas fait d’effort pour montrer la valeur qu’elle peut apporter, explique Claude Baratay. Elle ne dit même pas ce qu’elle a envie de faire ! »
Autre cause, même effet, avec cette candidature transmise pour un poste de responsable du personnel :
=> « Diplômée d'un Master II Management des RH et justifiant d'une expérience de près de 7 ans dont 4 dans ce domaine et 2 en qualité de généraliste RH, je vous propose ma candidature. »
« On ne trouve aucun développement sur les compétences et les atouts proposés, ce qui est inexcusable pour un profil RH normalement habitué à recruter et à analyser des candidatures », tranche Martine Cabaret, responsable de l’équipe de recherche de compétences au sein du cabinet e-consulting RH. Verdict : elle renvoie une image peu professionnelle et peu rassurante sur le plan opérationnel.
Exemple à suivre…
Voici, au contraire, un exemple convaincant : cadre administratif et financier, ce candidat postule pour un poste de manager dans la grande distribution. Il exprime de façon claire et aérée ses points forts en mettant en avant 5 compétences clés pour illustrer ses 15 années d’expérience dans ce secteur. Extrait choisi :
=> « L’encadrement, la coordination et la motivation d’équipes pluridisciplinaires dans des environnements internationaux : Groupe allemand, Groupe italien, Groupe français en croissance à l’international
- La restructuration d’équipes : diagnostic stratégique et diagnostic budgétaire, plans de réduction de coûts, outsourcing en Europe
- Le pilotage et la coordination de gros projets : préparation, coordination et pilotage de 3 fusions, implémentation de SAP et fiabilisation de systèmes de controlling industriel et commercial
- … »
Le candidat prend soin de détailler ses atouts. Il va à la ligne et utilise le gras pour leur donner du relief. Il ne parle pas de ses qualités personnelles, mais elles transparaissent à travers ses expériences professionnelles. « Il synthétise bien la valeur ajoutée qu’il peut apporter. Il a étudié les besoins de l’entreprise et va à l’essentiel », souligne Claude Baratay.
Le « moi » à travers les mots
Votre personnalité doit aussi apparaître à travers les mots que vous utilisez. « Il faut être clair, incisif, percutant et dynamique », conseille Martine Cabaret. On évitera donc le copier-coller de formules toutes faites. Certains mots comme « peut-être, éventuellement… » ont aussi tendance à dévaloriser le candidat et à freiner la dynamique rédactionnelle. Enfin, affichez votre détermination en privilégiant les verbes d’action et l’usage du présent.
Le « moi » compréhensible
Voici, au contraire, un exemple convaincant : cadre administratif et financier, ce candidat postule pour un poste de manager dans la grande distribution. Il exprime de façon claire et aérée ses points forts en mettant en avant 5 compétences clés pour illustrer ses 15 années d’expérience dans ce secteur. Extrait choisi :
=> « L’encadrement, la coordination et la motivation d’équipes pluridisciplinaires dans des environnements internationaux : Groupe allemand, Groupe italien, Groupe français en croissance à l’international
- La restructuration d’équipes : diagnostic stratégique et diagnostic budgétaire, plans de réduction de coûts, outsourcing en Europe
- Le pilotage et la coordination de gros projets : préparation, coordination et pilotage de 3 fusions, implémentation de SAP et fiabilisation de systèmes de controlling industriel et commercial
- … »
Le candidat prend soin de détailler ses atouts. Il va à la ligne et utilise le gras pour leur donner du relief. Il ne parle pas de ses qualités personnelles, mais elles transparaissent à travers ses expériences professionnelles. « Il synthétise bien la valeur ajoutée qu’il peut apporter. Il a étudié les besoins de l’entreprise et va à l’essentiel », souligne Claude Baratay.
Le « moi » à travers les mots
Votre personnalité doit aussi apparaître à travers les mots que vous utilisez. « Il faut être clair, incisif, percutant et dynamique », conseille Martine Cabaret. On évitera donc le copier-coller de formules toutes faites. Certains mots comme « peut-être, éventuellement… » ont aussi tendance à dévaloriser le candidat et à freiner la dynamique rédactionnelle. Enfin, affichez votre détermination en privilégiant les verbes d’action et l’usage du présent.
Le « moi » compréhensible
Il faut parfois prendre la peine de traduire son savoir-faire. « Un candidat s’adresse souvent à un DRH, pas à un technicien. Une lettre de motivation n’est pas une notice d’utilisation », rappelle Wilhelm Laligant, directeur général du cabinet de recrutement Advancers executive. N’abusez pas des termes techniques, sans quoi vos arguments de vente deviendront illisibles !
Trop de « je » tue le « moi »
Trop de « je » tue le « moi »
Si votre ego dépasse les montagnes, votre lettre risque fort d’agacer plutôt que de séduire. « Parler trop de soi révèle aussi qu’on s’intéresse plus à sa propre personne qu’à l’entreprise », note Claude Baratay. Tout est dans le dosage : « Vous devez à la fois rester sûr de vous et conscient de votre valeur pour le poste visé sans dépasser les limites », résume Martine Cabaret.
Inutile, la lettre de motivation ? Des recruteurs répondent
En postulant par mail ou sur le web, de nombreux candidats préfèrent remplacer la lettre de motivation par quelques phrases dans le corps du message. Peut-on vraiment se passer d’une lettre de motivation en bonne et due forme ? Des recruteurs nous répondent.
À la question : « Lisez-vous les lettres de motivation envoyées en pièce jointe ? », il y a autant de réponses que de recruteurs... « Je les ouvre systématiquement car cela me semble un élément essentiel de la candidature », indique Sophie Ariza, responsable emploi chez Réseau Ferré de France. Mais au sein du groupe immobilier Pichet la réponse diffère: « si le CV est très explicite ou que je vois clairement le poste que je peux proposer au candidat, je n’ouvre pas toujours sa lettre de motivation », reconnaît Gaëlle Guillemet, référente RH.
Quel candidat peut se passer d’une lettre de motivation ?
Malgré leurs pratiques divergentes, les recruteurs se rejoignent pour dire que certaines candidatures ne requièrent pas de lettre de motivation. C’est le cas par exemple pour les postes techniques ou pour les fonctions les moins qualifiées. Les recruteurs sont également plus compréhensifs si vous postulez à un poste bien précis pour lequel vous avez déjà une expérience similaire.
Si vous décidez de faire l’impasse sur la lettre de motivation, soyez très attentif à l’e-mail d’accompagnement, car celui-ci sera la première impression que vous donnerez au recruteur. Que mettre dans ce message succinct ? « En plus des formules de politesse, n’hésitez pas à exprimer votre motivation et à indiquer quelques éléments explicatifs de votre parcours », conseille Jean-Yves Reynaud, directeur du cabinet de recrutement Hexagone RH. Pour faciliter la vie du recruteur, pensez aussi à indiquer dans l’objet de votre e-mail la référence du poste que vous sollicitez.
Quel candidat a vraiment besoin d’une lettre de motivation ?
Mais il y a de nombreux cas où la lettre de motivation est fortement recommandée. Si votre CV est assez généraliste ou ne correspond pas exactement au poste disponible, la lettre constitue en effet une deuxième chance pour vous différencier des autres candidatures. « Elle nous permet de voir la manière dont le candidat s’exprime mais aussi d’en apprendre plus sur lui, son projet professionnel et ses motivations », explique Sophie Ariza.
Pour Jean-Yves Reynaud, la lettre de motivation permet aussi d’éclaircir certains éléments du CV. Prenons le cas d’un candidat qui postulerait pour un poste sur Marseille tout en envoyant un CV indiquant qu’il vit à Paris. « Si je n’ai pas d’explication complémentaire, je risque de ne pas retenir sa candidature. Mais s’il m’explique dans sa lettre qu’il est mobile, que sa famille vit dans le Sud et qu’il souhaiterait profiter de cette opportunité pour les rejoindre, je serai plus intéressé par une rencontre », indique le directeur d’Hexagone RH. Mobilité, parcours atypique, démission… la lettre de motivation vous permet donc d’expliquer certains de vos choix plus en détail.
Enfin, elle est également indispensable lorsque vous postulez à des fonctions qui exigent des qualités rédactionnelles (journaliste, rédacteur technique, etc.). La lettre de motivation devient une démonstration de vos compétences.
D’autres recruteurs poussent le bouchon encore plus loin et exigent une lettre de motivation dès qu’ils recrutent pour un poste de cadre. Isabelle Lefort, chargée de mission au sein de la DRH France de Sogeti, prévient qu’elle ne lit plus les CV non accompagnés de lettre de motivation et d'une accroche : « Cela ne fait pas très sérieux, » estime-t-elle. Quant à Frédéric Hasselweiler, président du cabinet EurXpert, il estime également que la lettre est un élément clé de la candidature : « Les consultants que nous recrutons font 80% d'écrit : des synthèses, des rapports, des courriers … La lettre de motivation est un indice de la maîtrise de ce savoir-faire. »
Une lettre de motivation bâclée peut se retourner contre vous
Attention, « mieux vaut pas de lettre de motivation du tout qu’une lettre bâclée », insiste Gaëlle Guillemet. « J’ai notamment du mal quand le candidat utilise quatre fois « je » dans la même phrase », illustre Sophie Ariza. Le contenu de la lettre doit être soigné. Ne perdez pas de temps à détailler tout ce que vous savez de l’entreprise ou à vanter sa position de leader dans son domaine. « Nous savons qui nous sommes, ça n’apporte rien et ça ne me donne pas envie de lire la lettre jusqu’au bout », explique Gaëlle Guillemet. « Si le candidat veut prouver qu’il nous connaît, je trouve bien plus pertinent qu’il fasse le lien entre ses compétences et notre entreprise en nous expliquant ce qu’il peut nous apporter », ajoute-t-elle. De même, les e-mails envoyés trop vite, bourrés de fautes d’orthographe ou copiés-collés en oubliant de changer le nom du destinataire, agacent particulièrement les recruteurs.
En recrutement, il n’y a pas de science exacte et les attentes varient en fonction des profils. Mais quelle que soit sa forme, qu’elle apparaisse dans le corps du mail ou dans un document en pièce jointe, la lettre de motivation efficace, bien travaillée n’a rien perdu de sa pertinence. Elle reste un outil clé pour convaincre les recruteurs, du fait de sa rareté..
Recruteurs : ce qui leur met la puce à l’oreille
A la recherche du moindre indice, les recruteurs prennent des allures d’inspecteur Columbo quand vient le temps de l’entretien. Le but de leur enquête : lire entre les lignes pour débusquer le candidat idéal.
1) Testez votre curiosité
Le recruteur : Florian Mantione, directeur du Florian Mantione Institut (*Réseau international de conseil en ressources humaines)
Ce qu’il cherche à déceler : la curiosité des candidats
Pour Florian Mantione, un bon candidat est un candidat curieux. Celui qui s’est vraiment renseigné au préalable sur l’entreprise et sur le poste aura donc toutes ses chances de plaire. Selon lui, un candidat doit aussi s’intéresser à l’environnement et à l’évolution récente de son métier. « Vous n’êtes pas de simples exécutants, explique-t-il. Avoir un avis sur les grandes problématiques de votre secteur est primordial lors d’un entretien. »
Ses méthodes :
Le dada de Florian Mantione ? Le nom de votre lycée… « Vous étiez au lycée Lamartine ? Mais… qui est Lamartine au juste ? » L’objet d’une telle question : tester votre curiosité, mais aussi observer votre réaction lors d’une situation inattendue. Ensuite, plus classique, attendez-vous à être questionné sur l’entreprise et sur le poste que vous convoitez : quels sont les clients de l’employeur ? Ses fournisseurs ? Ses concurrents ?
Ce qu’il cherche à déceler : la curiosité des candidats
Pour Florian Mantione, un bon candidat est un candidat curieux. Celui qui s’est vraiment renseigné au préalable sur l’entreprise et sur le poste aura donc toutes ses chances de plaire. Selon lui, un candidat doit aussi s’intéresser à l’environnement et à l’évolution récente de son métier. « Vous n’êtes pas de simples exécutants, explique-t-il. Avoir un avis sur les grandes problématiques de votre secteur est primordial lors d’un entretien. »
Ses méthodes :
Le dada de Florian Mantione ? Le nom de votre lycée… « Vous étiez au lycée Lamartine ? Mais… qui est Lamartine au juste ? » L’objet d’une telle question : tester votre curiosité, mais aussi observer votre réaction lors d’une situation inattendue. Ensuite, plus classique, attendez-vous à être questionné sur l’entreprise et sur le poste que vous convoitez : quels sont les clients de l’employeur ? Ses fournisseurs ? Ses concurrents ?
2) Tester votre adéquation au poste
La recruteuse : Karin Gaudillat, chargée de recrutement chez Adecco Experts
Ce qu’elle cherche à déceler : l’épanouissement du candidat
Selon Karine Gaudillat, que ce soit en période de crise ou de plein emploi, les demandeurs d’emploi en France accordent beaucoup d’importance à leur futur environnement de travail. Ainsi, lors de ses entretiens, vérifier si le candidat pourra s’épanouir au mieux dans son poste est sa priorité. « Notre objectif est de réussir à 100 % l’intégration du candidat au sein de l’entreprise », insiste-t-elle.
Ses méthodes :
Dans quel type d’entreprise voulez-vous travailler ? Souhaitez-vous avoir des collaborateurs à manager ? Quelle amplitude de travail avez-vous l’habitude d’avoir pour la réalisation de vos missions ? « Toutes ces questions me permettent de détecter efficacement si les attentes du candidat sont en adéquation avec le poste ou pas », raconte-t-elle. Par ailleurs, si ce dernier semble douter de ses aptitudes, des tests d’évaluation en ligne sont proposés par Adecco Experts pour l’aider à s’auto-évaluer.
Ce qu’elle cherche à déceler : l’épanouissement du candidat
Selon Karine Gaudillat, que ce soit en période de crise ou de plein emploi, les demandeurs d’emploi en France accordent beaucoup d’importance à leur futur environnement de travail. Ainsi, lors de ses entretiens, vérifier si le candidat pourra s’épanouir au mieux dans son poste est sa priorité. « Notre objectif est de réussir à 100 % l’intégration du candidat au sein de l’entreprise », insiste-t-elle.
Ses méthodes :
Dans quel type d’entreprise voulez-vous travailler ? Souhaitez-vous avoir des collaborateurs à manager ? Quelle amplitude de travail avez-vous l’habitude d’avoir pour la réalisation de vos missions ? « Toutes ces questions me permettent de détecter efficacement si les attentes du candidat sont en adéquation avec le poste ou pas », raconte-t-elle. Par ailleurs, si ce dernier semble douter de ses aptitudes, des tests d’évaluation en ligne sont proposés par Adecco Experts pour l’aider à s’auto-évaluer.
3) Mesurer votre conviction
La recruteuse : Catherine Dervaux, directrice de l’agence de recrutement Men Way, Paris/Ile de France
Ce qu’elle cherche à déceler : le relationnel
Catherine Dervaux n’y va pas par quatre chemins : « avant même qu’un nouvel embauché soit en poste, la première chose que nos clients jugeront, c’est son relationnel. » Aucun entretien ne déroge donc à la règle : enthousiasme, pro-activité, souplesse, bonne humeur… tout est sondé. Et si ces conditions sont remplies, mais que les diplômes ou l’expérience professionnelle font défaut, son cœur peut balancer.
Ses méthodes :
Tout au long de l’entretien, Catherine Dervaux est aux aguets pour déceler « ce qui fait bouger » le candidat. « Montrez que vous êtes content d’être là, souriez, réagissez rapidement, soyez présent, investissez-vous ! » Regarder la table sans conviction est rédhibitoire…
Ce qu’elle cherche à déceler : le relationnel
Catherine Dervaux n’y va pas par quatre chemins : « avant même qu’un nouvel embauché soit en poste, la première chose que nos clients jugeront, c’est son relationnel. » Aucun entretien ne déroge donc à la règle : enthousiasme, pro-activité, souplesse, bonne humeur… tout est sondé. Et si ces conditions sont remplies, mais que les diplômes ou l’expérience professionnelle font défaut, son cœur peut balancer.
Ses méthodes :
Tout au long de l’entretien, Catherine Dervaux est aux aguets pour déceler « ce qui fait bouger » le candidat. « Montrez que vous êtes content d’être là, souriez, réagissez rapidement, soyez présent, investissez-vous ! » Regarder la table sans conviction est rédhibitoire…
4) Estimer votre motivation
Le recruteur : Frédérick Airès, responsable Développement et Innovation RH chez Teleperformance Centre OuestCe qu’il cherche à déceler : la motivation et l’envie de se former
Chez Teleperformance, 95 % du recrutement concerne des postes de conseillers clients. Leur quotidien ? Répondre aux demandes des clients, et faire preuve de tact et de politesse à chaque appel, des missions plutôt délicates. « Il faut donc une certaine dose de ténacité et de motivation pour réussir dans ce métier », précise Frédérick Airès.
L’envie d’apprendre est tout aussi importante chez Teleperformance : « tout nouveau collaborateur qui nous rejoint bénéficie d’un parcours de formation, afin de devenir un conseiller clients efficace », explique Frédérick Airès.
Ses méthodes :
Après le test de culture générale et d’aptitude, les motivations du candidat sont passées au crible. Exemple : « si un candidat ne souhaite pas travailler sur la plage horaire du centre pour lequel il postule, il réduit considérablement ses possibilités d’embauche, estime-t-il. À contrario, un candidat, qui se révèle flexible et prêt à s’investir saura retenir notre attention. »
Enfin, question incontournable pour Frédérick Airès : « seriez-vous prêt à suivre une formation ? ». Or, surprise, bon nombre de candidats semblent réticents : « pour beaucoup, l’école est déjà loin derrière eux. » Et elle ne leur rappelle pas que de bons souvenirs... Dommage, car cette motivation se révèle déterminante pour le recruteur.
"Puis-je appeler vos anciens managers ?"
L’entretien touche à sa fin, tout s’est bien passé, mais le recruteur a soudain la malencontreuse idée de vous demander s’il peut contacter vos anciens employeurs pour les faire parler de vous … Qui citer ? Quels contacts joueront en votre faveur ? Avez-vous leur numéro sous la main ? Répondre efficacement à une demande de prise de références ne s’improvise pas. C’est au contraire en la préparant soigneusement que vous éviterez les impairs.
> Les références : une garantie supplémentaire
« Nous apprécions lorsqu’un candidat nous propose spontanément des références : pour nous, c’est une preuve d’organisation, de professionnalisme et surtout d’honnêteté. » Comme beaucoup de recruteurs, Alexia Pascarel, chargée de recherche pour le cabinet Vidal Associates, demande systématiquement aux candidats des références professionnelles. Si celles-ci sont requises au tout début du processus de recrutement, pour autant, les personnes citées ne sont appelées qu’en bout de chaîne, lorsque vous avez déjà passé toutes les étapes et que vous êtes tout proche d’être embauché… « C’est une aide précieuse pour valider les résultats que nous avons trouvés au cours des tests et des entretiens, nous appelons au minimum deux références pour recouper les opinions. »
> Comment choisir vos références
Vous avez un avantage de votre côté : le recruteur ne peut légalement appeler l’un de vos anciens manageurs sans votre accord. A vous, donc, de choisir avec soin ceux qui sauront le mieux chanter vos louanges.
Préférez les N+1. Les employeurs souhaitent appeler vos supérieurs directs, ceux qui ont supervisé votre travail au quotidien. Evitez les simples collègues de bureau, trop enclins à la camaraderie selon les recruteurs.
Sélectionnez une référence par entreprise. Un candidat qui a travaillé pour cinq employeurs et qui ne donne qu’une seule référence paraît douteux, les recruteurs en déduisent que vous vous êtes quittés en mauvais termes dans tous les autres cas. Idéalement, citez une référence pour chacune de vos expériences, en évitant bien sûr votre employeur actuel… Pour les juniors, n’hésitez pas à puiser vos références dans vos stages, vos emplois d’été ou vos activités bénévoles, à condition qu’elles soient significatives.
N’oubliez pas de les prévenir ! On s’en doute, un recruteur préfère tomber sur une personne référente qui n’a pas été prévenue de son appel, il gagne ainsi en spontanéité. Mais de votre point de vue, un référent prévenu vaut mieux qu’un référent ignorant : il saura mieux affûter ses arguments s’il a eu le temps de se préparer. C’est aussi une question de politesse, pour éviter l’effet de surprise.
> Questions type des recruteurs
La conversation entre le recruteur et la personne référée ne dure généralement pas plus de 10 minutes. Pas d’inquiétude, les questions sont souvent standard et visent surtout à vérifier que vous n’avez pas menti. Voici quelques morceaux choisis :
- Combien de temps ce candidat a-t-il travaillé pour vous ?
- Quelles étaient ses missions ?
- Quel était le contexte ?
- Etiez-vous son manageur direct
- Quelles sont les raisons de son départ ?
- Avez-vous apprécié de travailler avec lui ? Pourquoi ?
- Si l’on vous proposait de collaborer de nouveau avec lui, le feriez-vous ?
- Le recommanderiez-vous sans hésitation ?
« Rares sont les commentaires négatifs, confirme Alexia Pascarel de Vidal Associates, en revanche si la personne référée cite des qualités différentes de celles que nous avions identifiées, nous y regardons à deux fois. »
Entretien en groupe : pensez collectif !
Si la compétition vous donne des airs de gladiateur, les entretiens de recrutement collectifs ne sont peut-être pas l'arène qui vous convient. Retour sur une méthode de recrutement où les excès n'ont pas leur place.
Vous avez participé à un entretien de recrutement collectif, vous avez tout donné, vous êtes intervenu plus que vos petits camarades, bref, vous leur en avez mis plein la vue ! Et pourtant, à l'arrivée, vous n'avez pas été sélectionné. Peut-être n'avez-vous pas compris les enjeux et le déroulement de cet exercice basé sur l'écoute et le respect d'autrui.
Ce qu'il faut savoir sur les entretiens collectifs
Les entretiens de recrutement collectifs sont utilisés dans deux cas de figure :
- Pour répondre à des problématiques de volume lorsque plusieurs postes sont à pourvoir sur un même métier, ou lorsque le turn-over est important
- Pour valider des compétences pour des postes en contact avec le public Des secteurs comme la banque, les assurances, les centres d'appel, sont très friands de cette pratique qui permet de tester des candidats en faisant appel à des mises en situation proches de la réalité. Les sessions peuvent durer quelques heures ou s'étaler sur une journée. La partie collective n'est qu'une étape dans le recrutement : les candidats sélectionnés sont conviés le jour même ou plus tard à un entretien individuel approfondi.
Comment se déroulent-ils ?
Les groupes sont généralement restreints pour permettre une bonne évaluation des candidats. La séance débute par la présentation de la société et du poste à pourvoir, puis se poursuit avec celle des participants, soit en faisant un tour de table, soit par le biais d'exercices visant à détendre l'atmosphère, en présentant par exemple son voisin après avoir fait sa connaissance. Les recruteurs utilisent ensuite des mises en situation réelles ou imaginaires - notamment le classique « vous êtes sur une île déserte... » - qui vont permettre de tester les compétences et les qualités requises pour le poste. Cela peut prendre la forme d'un jeu ou d'un travail en équipe.
Comment les candidats sont-ils évalués ?
Les recruteurs utilisent généralement des grilles qui vont reprendre les compétences demandées pour le poste, et vont noter chaque candidat. Quelques exemples de critères : votre façon de vous exprimer en public, votre capacité à argumenter, comment vous réagissez en équipe, comment vous allez vous comporter face à une situation particulière, si vous jouez le jeu du groupe... Votre esprit collectif sera un allié de poids, comme le rappelle Namia Benmansour, consultante chez Opteaman. « L'attitude positive du candidat vis-à-vis du groupe reste très importante. En entretien collectif, on ne recherche pas forcément la personne qui va prendre le dessus sur les autres. » Karine Tomasini, fondatrice du cabinet Net New Talent, abonde dans ce sens : « Certains candidats ont souvent tendance à en faire trop pour se démarquer. » Pour cette spécialiste en recrutement, toute la difficulté consiste à trouver un juste équilibre dans ses interventions. Une constance demeure : le respect de l'autre. « Cette notion a beaucoup de valeur, car cela va déboucher sur le respect de l'employeur. » Karine Tomasini conseille également de rester soi-même, mais aussi de sourire : « cela vous relaxera, ainsi que les personnes autour de vous ».
6 erreurs à éviter
1. Couper la parole, ne pas écouter les autres.
2. Critiquer ce que vient de dire un autre candidat.
3. Rester dans votre coin sans prononcer un mot.
4. Arriver en retard : « la notion de ponctualité est très importante car elle a un impact sur tout un groupe », souligne Namia Benmansour.
5. Les fautes de langage, la difficulté à s'exprimer. Les évaluateurs sont toutefois en mesure de faire la part des choses si vos erreurs sont attribuables au stress.
6. Une tenue trop décontractée. Dans le doute, le costume-cravate sera toujours moins préjudiciable que le jean-baskets !
Faut-il se préparer ?
Comme pour un entretien individuel, il est indispensable d'avoir tâté le terrain avant l'entretien. Renseignez-vous sur le poste et l'entreprise, préparez des questions. « L'environnement professionnel doit être analysé en amont pour comprendre pourquoi vous êtes là et quel sera le sens des exercices qu'on vous fera faire. » Quand vous êtes convoqué par téléphone, profitez-en pour demander quelles vont être les conditions et le cadre de l'entretien : ça se passe où ? Sur quels points allez-vous être évalué ? Quelle est la durée de l'exercice ? Etc. Attention à ne pas vous laisser distraire par l'ambiance de groupe, car vous ne participez pas à une simple réunion. « Les candidats vont être plus sollicités que pour un entretien classique, et le processus peut parfois durer toute une journée », prévient Namia Benmansour. Mieux vaut donc arriver frais et dispo pour rester concentré. Couchez-vous tôt et faites un peu de sport si cela vous aide à faire le vide.
Du côté des recruteurs
Les recruteurs ont aussi des devoirs vis-à-vis des candidats. Ils doivent :
- Vous donner toutes les explications sur le cadre de l'entretien : comment cela va se passer ? Combien de temps ? Combien de personnes seront évaluées ?...
- Être en mesure d'évaluer si le stress influe sur vos compétences.
- Ne pas vous placer dans une situation délicate ou dégradante vis-à-vis des autres.
- Vous informer sur la suite des événements. « Il faut justifier au candidat pourquoi il n'a pas été retenu, et lui donner des éléments pour qu'il puisse rebondir par la suite », précise Karine Tomasini.
Quelle lettre de remerciement après un entretien ?
Après avoir passé un entretien dans une entreprise, il est de bon ton de remercier la personne qui vous a consacré du temps. C’est le moment de lui adresser une lettre de remerciement. « Cette démarche fait partie des bases de la recherche d’emploi, explique Candice Métral, responsable des ressources humaines chez Caterpillar Logistics. Elle permet aux candidats de confirmer leur intérêt pour le poste. » Et de relancer subtilement son interlocuteur.
Comme son nom l’indique, l’objectif premier de cette lettre est de remercier votre interlocuteur de vous avoir reçu et de reformuler votre envie, votre intérêt, voire votre enthousiasme pour ce poste. Inutile d’affirmer que vous êtes toujours « motivé », il faut savoir le démontrer en utilisant les informations récoltées en entretien.
Montrez que l’entretien a été utile
Au-delà des formules d’usage, vous devez mettre en évidence les points forts de l’entretien, ceux qui ont particulièrement retenu votre attention. « Le retour sur entrevue permet de voir si la personne a bien compris les exigences liées au poste et les attentes de l’entreprise vis-à-vis de ses futurs collaborateurs », affirme Naziha Miladi, chargée de développement en ressources humaines aux Assedic des Alpes.
Pour un commercial, par exemple, il peut être judicieux de rappeler que la mission consiste à faire augmenter les ventes de l’entreprise de 15 % dans un délai de 2 ans. Des informations qui ne sont pas toujours formulées dans les offres d’emploi. « La lettre doit souligner que l’entretien a été utile, qu’il a apporté un plus par rapport à la situation antérieure. Elle doit aussi rappeler la pertinence de la candidature », précise Candice Métral. Attention, il n’est pas question ici de refaire un CV ou une lettre de motivation ! Vous devez simplement confirmer votre qualification pour l’emploi, compte tenu de ce que vous avez appris en « tête-à-tête ».
Dans certains cas, la lettre de remerciement permet d’apporter un complément d’information sur des éléments que vous avez oublié d’aborder durant l’entrevue. « Pour le candidat, c’est un moyen de répondre à des questions qui sont restées sans réponse, comme la disponibilité ou le niveau de salaire souhaité », poursuit la jeune recruteuse de Caterpillar Logistics.
10 à 15 lignes pour vous démarquer
Le recours à la lettre de remerciement après un entretien varie grandement selon les secteurs d’activité et le niveau de qualification des candidats. Un constat que confirme Candice Métral, qui recrute aussi bien des cadres que des ouvriers : « Pour les postes de cadres, cette lettre est devenue quasiment incontournable. En revanche, les ouvriers ne la rédigent pas de manière systématique. Ainsi, le candidat qui m’en fait parvenir une se démarque des autres. »
Du côté de la forme, la lettre de remerciement ne doit pas dépasser dix à quinze lignes. Elle peut être transmise dans le corps d’un courrier électronique; elle n’est pas obligatoirement envoyée par la poste ou en pièce jointe. Mais ne tardez pas trop, le recruteur doit la recevoir dans les deux à trois jours qui suivent l’entretien.
Que regardent les recruteurs dans votre CV ?
30 secondes pour un premier tri et quelques minutes d’examen supplémentaire suffisent à un recruteur pour sélectionner les CV qui l’intéressent. Alors que regarde-t-il ? Et comment faire pour que votre CV ait toutes les chances de se retrouver dans la pile des « A convoquer » ?
Le premier tri est effectué par …
Pour donner toutes les chances à votre CV de passer la première étape, il faut comprendre comment ça marche. Selon l’organisation de l’entreprise, sa taille mais aussi le nombre de réponses reçues pour le poste, le premier tri s’effectue de différentes façons.
… un logiciel
Dans les grandes entreprises, ou quand le recruteur doit faire face à 200 candidatures, c’est un logiciel qui se charge de la première sélection de CV. Et comme vous pouvez l’imaginer, celui-ci n’est pas sensible à la mise en page. Au contraire même, si vous avez misé sur un CV très créatif, le logiciel peut avoir du mal à l’analyser, car lui, ce qu’il cherche ce sont des mots-clés. Pour lui plaire, il faut donc repérer les compétences et mots-clés importants et les inclure dans votre CV. Attention aux fautes de frappe et aux approximations, le logiciel ne peut détecter que les mots-clés exacts. Enfin, pensez à être complet puisque plus vous renseignez votre CV, plus vous avez de chance de vous faire repérer.
… un œil humain
Mais tous les recruteurs ne se servent pas de logiciel et de nombreux CV sont triés par un œil humain, un assistant RH ou le recruteur lui-même. Dans ce cas, dès l’ouverture du CV, c’est la forme qui saute aux yeux du recruteur. Il faut donc être LI-SI-BLE. Car vous pouvez avoir les meilleures qualifications du monde, si le recruteur ne peut pas saisir l’essentiel du document en un coup d’œil, il ne s’y attardera pas. Hélène Lefevre, en charge du recrutement chez Aviva, rappelle que « la présentation peut varier en fonction du profil. Un débutant mettra en avant sa formation, tandis qu’un confirmé commencera plutôt par ses expériences. » Mais pour tous, le mot d’ordre est le même : « un CV doit être lisible, aéré, et de présentation simple ». Simple et de bon goût…
A la première lecture, le recruteur va parcourir le texte avec une question en tête : « le CV correspond-il au profil recherché ? ». En quelques secondes, il repère, comme le logiciel, les mots-clés qui l’intéressent, le plus souvent ceux utilisés dans l’offre d’emploi. Si aucun de ces mots ne ressort, il y a de fortes chances qu’il écarte le CV. Au-delà des mots-clés, le recruteur évalue aussi le niveau d’expérience, grâce aux dates des expériences professionnelles, toujours en vue de vérifier la cohérence du CV avec le profil recherché.
Et la photo dans tout ça ? Quand elle figure dans un CV, elle participe forcément à la première impression. Pour autant, les recruteurs n’y sont pas tous favorables. Selon Charlotte Thill, chargée de recrutement chez Groupama Nord-Est, « la photo va plutôt à l’encontre de la tendance actuelle, qui veut qu’on élimine toute information risquant d’entraîner une discrimination ». D’autres recruteurs l’apprécient, ne serait-ce que parce qu’elle agrémente le document et aide à mémoriser les différents candidats.
Que se passe-t-il quand votre CV a passé le premier tri ?
Quand le recruteur approfondit son examen, il commence généralement par les expériences. Pour les profils commerciaux, le recruteur s’attache par exemple aux résultats obtenus lors des précédents postes. Pour un manager, il vérifie combien de collaborateurs le candidat a déjà géré. Pour un comptable, il regarde notamment la taille des entreprises dans lesquelles il a travaillé jusque là… En bref, ce qui importe, ce sont les informations concrètes. Selon Hélène Lefevre, « c’est idéal lorsqu’il y a une petite phrase descriptive pour chaque expérience, et qu’une ou deux sont détaillées davantage. »
Pour un profil junior, le recruteur s’attarde sur la formation. Là aussi, il est friand de concret : quels projets l’étudiant a-t-il menés pendant ses études ? Quel était son sujet de mémoire ? A-t-il suivi des cours directement en lien avec le poste proposé ?
Sachez que les langues et les connaissances informatiques prennent de plus en plus d’importance dans le processus de sélection. Le recruteur tente alors d’évaluer le niveau de maîtrise, une simple liste ne lui suffit donc pas. Il va chercher par exemple à savoir si vous êtes capable de mener une conversation téléphonique en anglais ou si vous connaissez toutes les subtilités du Pack Office.
Quant à la rubrique Centres d’Intérêt, le recruteur s’en sert surtout pour se faire une première idée de votre personnalité. Il s’y attarde donc à la toute fin du processus, généralement lorsque le CV est déjà sélectionné pour l’entretien.
Dernière étape : la phase de vérification
Avant de vous convoquer pour un entretien, les recruteurs passent votre CV au détecteur de mensonges. Ils essaient de lire entre les lignes, notent les éventuelles incohérences entre les dates, vérifient la durée des expériences,… Les trous peuvent éveiller leur méfiance, surtout s’il y a un gouffre de dix ans entre deux expériences. Sachez que le recruteur peut aussi effectuer quelques recherches pour valider les informations du CV, il peut par exemple vérifier si les diplômes annoncés ont bien été obtenus ou si les titres d’emploi sont bien ceux que vous avez occupés.
Mais à moins de gros mensonges, sachez que ces doutes seront rarement rédhibitoires. Le recruteur se sert souvent de cette étape pour préparer l’entretien de recrutement, chacune de ses incertitudes pouvant faire l’objet d’une question.
Comment vous voient les recruteurs ?
Angoissé, sans-gêne, aguerri : comment les recruteurs vous analysent-ils ? Ils nous dévoilent leurs secrets pour détecter votre vraie personnalité et révéler les imposteurs.
Le bavard
Les candidats ont souvent l’impression que plus ils en disent, plus l’entretien est un succès. À tort ! « Je me souviens d’un candidat avec lequel je n’arrivais pas à placer deux mots, raconte Philippe Vidal, président de Vidal Associates. Il n’attendait pas la fin de mes questions, me coupait… Cela révèle énormément de stress, une peur du silence, un besoin de contrôler l’entretien et une grave lacune côté communication. »
Frédéric Rosant, responsable de la filiale recrutement d’Acttif, a aussi eu affaire à ce type de personnalité. « Il me fatiguait ! Il débitait des phrases toutes faites, donnait trop de détails… Il était du genre à coincer la porte avec le pied quand on essayait de la fermer. Bref, il était clair qu’il aurait du mal à s’intégrer à une équipe. Nous avons même failli nous fâcher. » Seulement, le candidat correspondait en tous points à ce que recherchait l’entreprise. Le recruteur a donc décidé de le présenter tout de même à son client, tout en le prévenant sur ses observations. Résultat : un essai de deux semaines avant de découvrir qu’en effet, l’intégration se passait mal.
Le timide
À l’inverse, certains candidats répondent par monosyllabes, soit parce qu’ils sont laconiques par nature, soit parce que l’angoisse les prive de leur verve habituelle. La réaction du recruteur dépend alors du poste à pourvoir. « Pour un poste de comptable ou dans la recherche et le développement, ce n’est pas rédhibitoire. En revanche, pour un poste de manager ou de commercial, c’est plus inquiétant », admet Philippe Vidal. Généralement, les recruteurs essaient de mettre à l’aise ce type de candidats. « Quand on a affaire à une personne très introvertie, on essaie de la détendre, on lui demande si elle n’a pas eu de mal à trouver, on lui offre une collation… », explique Alain Mlanao, directeur de Walters Intérim. Dans tout les cas, mieux vaut essayer de surmonter votre timidité durant l’entretien car un candidat muet donne forcément du fil à retordre aux recruteurs.
L’expert de l'entretien d'embauche « Certaines personnes sont rompues à l’exercice de l’entretien de recrutement et ça se voit ! », remarque Frédéric Rosant. Réponses prêtes avant même que la question ne soit posée, répliques qui coulent toutes seules, entretien sous forme de match de ping-pong… « J’essaie de creuser davantage quand je tombe sur ce type de profil », précise le recruteur. Sa solution ? Insister sur certaines questions, chercher à en savoir plus derrière la façade, sortir du cadre habituel. « Il ne faut pas oublier que nous aussi, nous sommes aguerris ! »
L’imposteur Les candidats peuvent être de très bons acteurs : ils jouent devant leur interlocuteur le rôle qui, selon eux, leur permettra de décrocher le job. Mais les recruteurs sont de fins observateurs et ils décèlent souvent ces tromperies. Prenons l’exemple d’un candidat qui se dirait très ouvert et sociable, capable de fédérer des équipes… mais qui serait désagréable avec le personnel de l’accueil en attendant son entretien. Ou encore celui d’une personne qui se qualifie de très rigoureuse et qui ne remplirait pas soigneusement les papiers qu’on lui confie. « Les petits détails sont extrêmement parlants », prévient Alain Mlanao.
Comment les recruteurs vous cernent-ils ?
À chaque recruteur son astuce pour détecter votre véritable personnalité. Philippe Vidal étudie notamment les réactions aux questions difficiles. « Un candidat peut soit rebondir, soit se braquer. S’il se braque, cela révèle un certain niveau de rigidité. » D’autres sont friands des mises en situation. Vous rencontrez telle difficulté dans votre travail, comment réagissez-vous et pourquoi ? Voilà une question qui permet d’en apprendre beaucoup. « Le profil se révèle par la capacité à s’adapter aux différentes situations », affirme Alain Mlanao. Le regard en dit aussi très long. « Les candidats qui ont du mal à regarder le recruteur dans les yeux ont souvent exagéré dans leur CV, ils ne sont pas à l’aise sur certains points », remarque Philippe Vidal.
Mais sachez qu’il n’y a pas de personnalité idéale pour séduire les recruteurs. Tout dépend bien sûr du poste à pourvoir, comme le souligne Alain Mlanao : « une personnalité pourra être appréciée dans un métier et totalement inefficace dans un autre. »
Que recherchent les recruteurs en entretien ?
Pour les recruteurs, l’entretien d’embauche est un exercice essentiel qui va leur permettre de savoir si vous êtes le candidat idéal. Toutefois, ils disposent de peu de temps. Alors sur quoi vont-ils se concentrer ?
Avez-vous menti sur vos compétences ?
Si vous êtes arrivé jusqu’à l’entretien, c’est que le recruteur a déjà estimé que vous possédez les capacités requises. L’entretien va donc lui permettre d’affiner son évaluation et de vérifier si vos compétences correspondent bien à ce qui est affiché sur votre CV.
Si vous avez affaire à votre futur manager, vous n’échapperez aux questions techniques et mises en situation du type : « Si vous vous retrouviez face à tel problème, comment le régleriez-vous ? ». Le recruteur peut aller plus loin en vous proposant un petit test de compétences ou un exercice pratique, par exemple réaliser un travail graphique sur Photoshop pour un webdesigner. Sans oublier les langues : si le poste nécessite la maîtrise de l’anglais, il y a de fortes chances pour qu’une partie de l’entretien se fasse dans la langue de Shakespeare.
Êtes-vous motivé par CE poste et CETTE entreprise ?
« Le recruteur a besoin d’être rassuré, il veut savoir qu’il fait le bon choix, analyse Axelle Mitanchet, responsable recrutement de la société SPB. L’implication dans l’entretien et l’intérêt porté au poste sont donc très importants. » La motivation peut même faire toute la différence entre deux candidats de compétences égales. Pour évaluer votre enthousiasme pour le poste, le recruteur pourra opter pour des questions du type :
- Qu'est-ce qui vous attire le plus dans l’emploi proposé ?
- Pourquoi choisiriez-vous notre entreprise plutôt qu'une autre ?
- Connaissez-vous notre culture d'entreprise ?
- Quels aspects de votre dernier emploi préfériez-vous ?
- Lesquels aimiez-vous le moins ?
- Y-a-t-il d’autres postes dans notre entreprise qui vous intéresseraient ?
- Est-ce que vous jugez avoir réussi cet entretien ?
Il veut percer à jour votre vraie personnalité
En fonction de votre débit de parole, de votre attention et de vos réactions, le recruteur tente aussi de se faire une idée de votre personnalité. « Les recruteurs sont très sensibles au non-verbal. C’est une question de feeling », souligne Axelle Mitanchet. Des bras croisés sont en général interprétés comme un manque d’ouverture et d’écoute. Des yeux fuyants peuvent indiquer une personnalité timide ou peu sociable…
Du côté des questions, les recruteurs peuvent aborder toute une panoplie de sujets pour mettre à jour votre tempérament :
- Avez-vous déjà fait face à un conflit ? Comment l'avez-vous résolu?
- La pression vous motive-t-elle ou vous stresse-t-elle ?
- Quelle a été la décision la plus difficile que vous ayez jamais eu à prendre ?
- Quelle expérience professionnelle a été la plus riche d'enseignements pour vous ?
- Que faites-vous si votre manager ne prend pas en compte l'une de vos suggestions ?
- Où se situe pour vous l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle ?
Vous intégrerez-vous facilement dans l’entreprise ?
« Nous essayons d’évaluer l’adhésion du candidat aux valeurs du groupe et à l’esprit d’équipe », explique Axelle Mitanchet. Pour cela, le recruteur peut par exemple vous demander quelles étaient vos relations avec vos anciens collègues ou encore dans quelle ambiance professionnelle vous vous sentez le mieux. Il peut aussi être plus subtil et déduire ces renseignements de la façon dont vous vous comportez. Par exemple, si vous expliquez que vous appréciez le travail en équipe et prenez en compte l’opinion des autres alors que vous ne l’écoutez pas quand il vous parle, il notera le manque de cohérence entre votre discours et votre attitude.
Votre projet professionnel est-il en adéquation avec l’entreprise ?
« Le candidat doit prouver qu’il n’est pas là par hasard, prévient Jean-Louis Michelet, fondateur de Primastone Consultant, société de conseil en évolution professionnelle. Car c’est un potentiel de progrès que le recruteur cherche à évaluer ». Vous devez être capable d’expliquer pourquoi vous avez choisi cette entreprise et ce que vous attendez de votre carrière. Aimez-vous vous adapter au changement, par exemple avec des formations complémentaires ? Combien de temps vous imaginez-vous rester à ce poste ? Pensez-vous pouvoir progresser davantage ?
Le recruteur cherche tout simplement à savoir si vous avez l’intention de quitter l’entreprise dans six mois, le laissant de nouveau avec un poste à pourvoir et quelqu’un à former. Comme l’explique Jean-Louis Michelet, « exposer un projet professionnel prouve aussi que vous connaissez bien le poste. C’est un bon moyen de montrer que vous savez dans quoi on vous vous embarquez. » Et c’est exactement ce que veut découvrir le recruteur : pourra-t-il compter sur vous à long terme ?
Parler salaire en entretien : 6 erreurs à ne pas commettre
"Quelles sont vos prétentions salariales ?" Face à cette question, de nombreux candidats se sentent mal à l’aise. Entre la peur de paraître trop vénal et celle de se sous-estimer, difficile de savoir quelle attitude adopter.
1ère erreur : Attaquer l’entretien par la question du salaire
Chaque chose en son temps ! Un entretien d’embauche, c’est d’abord l’occasion de mieux cerner les missions du poste proposé et de mieux comprendre les enjeux de l’entreprise qui vous reçoit. On attend donc plutôt la fin du rendez-vous pour parler salaire. « En général, c’est au recruteur de l’aborder, pas au candidat », explique Eudes Le Gars, fondateur du cabinet d’outsourcing CVdunet. « Cela fait partie des questions classiques que l’on pose pour vérifier que le candidat rentre bien dans la grille de rémunération qui a été définie. » L’usage veut donc que ce soit le recruteur qui lance le sujet, mais pas question pour autant de quitter l’entretien sans l’avoir évoqué. Si vous voyez que l’entrevue touche à sa fin et que le recruteur n’évoque toujours pas la rémunération, n’hésitez pas à lancer un : « Voulez-vous connaître mes prétentions salariales ? ». Vous démontrerez ainsi votre pragmatisme et votre capacité à prendre les choses en mains.
2e erreur : Gonfler son salaire actuel
Faut-il gonfler votre salaire actuel afin de pouvoir demander plus ? Avec cette stratégie, c’est quitte ou double. Pour Eudes Le Gars : « Il ne faut surtout pas mentir sur votre salaire car l’employeur peut effectuer une vérification en vous demandant votre fiche de salaire. Comment ferez-vous alors pour justifier que votre rémunération ait dégonflé comme un soufflé raté ? Maryvonne Labeille, du cabinet Labeille Conseil spécialisé en ressources humaines, préconise également une complète transparence : « mieux vaut avoir une attitude d’ouverture en annonçant clairement ce que vous gagnez. Dans un souci de transparence, vous pouvez d’ailleurs prendre le parti d’apporter avec vous votre fiche de paie au cas où. »
3e erreur : Donner un chiffre au hasard
Si le recruteur vous questionne sur ce que serait votre salaire idéal. N’y voyez pas là l’occasion de demander tout et n’importe quoi. Avant l’entretien, renseignez-vous sur la grille de salaire à laquelle appartient le poste. « Il faut savoir se situer sur le marché en tenant compte du secteur d’activité, de la localisation géographique et de la fonction. Vous pouvez notamment vous fier aux niveaux de salaire de vos homologues », conseille Maryvonne Labeille.
4e erreur : Une rémunération estimée au centime près
Lorsque vient le moment d’évoquer vos prétentions salariales, préférez une fourchette qui comprendra le montant en dessous duquel vous estimez ne pas vouloir descendre et celui que vous aimeriez atteindre. Cela offre une marge de manœuvre à l’employeur et laisse la discussion ouverte. « Il faut considérer que vous êtes un produit sur un marché », illustre Maryvonne Labeille. Ne vous bradez pas comme un invendu sous peine de connaître le même sort, mais n’exagérez pas non plus ou vous passerez pour un bêcheur malhonnête.
5e erreur : Se montrer vague
Quand on parle rémunération, il faut être précis ! Brut ou net, peu importe. Mais n’oubliez pas de le préciser à votre interlocuteur afin d’éviter les mauvaises surprises au moment où vous toucherez votre premier salaire. Lorsque vous parlez de salaire annuel, indiquez si vous traitez de salaire annuel sur 12 ou 13 mois. « Les candidats nous disent par exemple qu’ils souhaitent un salaire de 2 500 € par mois mais ils oublient de nous dire que c’est sur 13 mois et que c’est du net », constate Eudes Le Gars.
6e erreur : Être intransigeant
Le salaire proposé ne correspond pas tout à fait à vos attentes ? Essayez de négocier des avantages tels qu’une voiture de fonction, un téléphone portable, plus de vacances ou une réévaluation de votre salaire au bout de six mois. « C’est plutôt rassurant de voir qu’un candidat défend bien ses intérêts, surtout s’il postule à un poste de commercial, constate Maryvonne Labeille, c’est un bon test présageant de ce qu’il sera capable de faire pour l’entreprise ! » À condition bien sûr de négocier dans les règles de l’art, en faisant des propositions pertinentes et en justifiant vos demandes.
3, 4 ou 5 entretiens pour un job : comment s'en sortir ?
Grands groupes ou PME, aujourd’hui les recruteurs ne se contentent plus d’une seule entrevue. Il faut passer de nombreux entretiens, 3, 4, voire beaucoup plus. Comment s’adapter aux différents interlocuteurs et réussir ce parcours du combattant ?
Les entretiens en cascade sont de plus en plus courants. Le candidat est alors reçu par plusieurs interlocuteurs, parfois de manière consécutive. « J’ai le souvenir d’une personne qui a postulé au sein d’un cabinet de conseil et qui a été entendu au cours de 14 entretiens, à chaque fois avec des interlocuteurs différents ! », raconte Jérôme Bonnard, directeur du cabinet de recrutement RCBF Consulting. Mais n’ayez crainte, ce chiffre démesuré reste exceptionnel. « Dans le secteur de la finance, on oscille tout de même entre 6 et 8 entretiens pour des postes de cadres confirmés. »
Il faut être endurant et cohérent
Pourquoi un tel marathon ? Selon les recruteurs, l’objectif de ces rencontres à répétition ne serait pas de mettre le candidat à rude épreuve mais plutôt « d’avoir des regards croisés sur un profil », explique Loïc Verriele, cofondateur du cabinet de recrutement REPER, à Reims. La difficulté est alors de ne pas s’essouffler et de tenir sur la longueur. « Il ne faut pas être contradictoire dans ses propos ou avoir un discours trop formaté qui ne laisserait pas place à la spontanéité. » « Le piège, c’est de détailler son parcours à chaque fois, avec une pointe de lassitude dans la voix, ajoute Jérôme Bonnard. Pour éviter les redites, mieux vaut demander à l’interlocuteur, avant chaque entretien, sur quels points vous devez axer votre présentation », conseille-t-il.
- 1ère étape : le cabinet de recrutement
Si vous postulez via un cabinet de recrutement, vous serez généralement reçu par un consultant lors d’un premier entretien d’embauche. « Notre rôle est de valider l’adéquation entre les compétences du candidat et le poste proposé », explique Jérôme Bonnard. Dans certains cas, à la demande de son client, le cabinet peut également soumettre un test de personnalité. « À l’issue de cette première rencontre, nous rédigeons un rapport et nous l’envoyons à l’entreprise », ajoute Loïc Verriele.
Prenez garde : le consultant est un professionnel du recrutement, il est donc à l’affût des contradictions et des maladresses. Pour faire mouche, préparez bien cette première étape et ne la sous-estimez pas.
- 2ème et 3ème étapes : les ressources humaines
Votre premier interlocuteur au sein de l’entreprise sera un responsable des ressources humaines, qui peut être le DRH dans le cas des PME. Il n’est pas rare de rencontrer deux fois les ressources humaines. La première, lors d’un entretien collectif où elles engageront une « opération de séduction », selon Jérôme Bonnard. Leur rôle ? Parler de l’entreprise, de son secteur, du chiffre d’affaires, de ses concurrents… En bon élève, vous devez être attentif et prendre des notes. Vous pourrez ensuite poser des questions. Parfois, cette première rencontre est suivie d’une batterie de tests (anglais, informatique...).
Puis, vous rencontrerez une seconde fois les ressources humaines à l’occasion d’un entretien individuel cette fois. « L’objectif est alors de parler du poste, de valider les prises de référence et d’aborder la rémunération », détaille Jérôme Bonnard.
- 4ème étape : le futur supérieur hiérarchique
Cette étape est primordiale car le N+1 aura un poids considérable dans le verdict final. Il tentera, durant cet entretien, de cerner votre personnalité mais aussi d’aborder « les aspects plus techniques du poste », explique Loïc Verriele. Il vous jugera selon vos compétences, afin de s’assurer que vous êtes opérationnel.
Le responsable hiérarchique peut également demander à plusieurs membres de votre future équipe de vous recevoir, et tester ainsi votre capacité à vous intégrer au groupe. « Durant cette étape, le candidat est évalué sur des critères relationnels, plus subjectifs… », avoue Jérôme Bonnard.
- 5ème étape : le président-directeur général
Last but not least… S’il s’agit d’une petite ou moyenne entreprise, vous pourriez être convié à un court entretien par le PDG en personne. « C’est lui qui entérine le choix de ses collaborateurs. Son atout, c’est sa hauteur de vue », explique Loïc Verriele. Il mènera également le débriefing qui aboutira à la décision finale.
Au mieux, vous décrocherez le poste. Au pire, vous aurez amélioré votre endurance !
Un entretien en cabinet ? Soyez prêt !
Les cabinets de recrutement sont les grands manitous de la sélection de candidats. Fins psychologues, leurs consultants excellent dans l’art de l’entretien. Cinq conseils pour faire bonne impression lors de votre première rencontre.
Un recrutement sous garantie
La mission d’un cabinet de recrutement est de trouver et de sélectionner des candidats pour le compte d’une entreprise. Vous aurez donc à passer au moins un entretien préalable avec un consultant du cabinet avant de rencontrer le client, c’est-à-dire votre employeur potentiel.
« Le recruteur n’est pas là pour mettre des bâtons dans les roues des candidats mais bien pour trouver la perle rare », souligne Eric Hauptmann, responsable du cabinet Solution RH. Car un cabinet a une obligation de garantie vis-à-vis de son client. En cas d’échec, il devra recommencer la mission sans honoraires. D’où sa minutie et sa prudence !
1. Soyez réactif
Un cabinet de recrutement vous a laissé un message pour vous proposer un entretien. Peu pressé, vous le rappelez tranquillement cinq jours après. Voilà de quoi anéantir toutes vos chances ! Et n’aggravez pas votre cas avec de mauvaises excuses : vous aviez une course à faire, votre répondeur est capricieux…
2. Anticipez
Comme pour tout entretien de recrutement, ne venez pas les mains dans les poches. Votre capacité à anticiper la rencontre, en vous renseignant sur les spécificités du poste, consolidera votre candidature. Essayez de deviner ce qu’on attend de vous en fonction du l’offre. Projetez-vous dans le poste, informez-vous sur l’entreprise, interrogez une connaissance qui travaille dans ce secteur…
Montrez que vous avez fait l’effort de vous informer, voire de contourner certains obstacles. Dans le cas d’une annonce anonyme, utilisez tous les indices pour deviner de qui il s’agit. Prétexter que vous n’avez pas le nom de l’employeur ne sera pas une excuse... « Elle est où la curiosité ? Il est où l’esprit de conquête ? », grince Eric Hauptmann.
3. Jouez la transparence
Le pire pour un cabinet de recrutement ? Le candidat qui dit oui à tout. Car sans éléments fiables à se mettre sous la dent, il ne prendra pas de risque. « On ne sait finalement pas ce qu’il pense », avertit Eric Hauptmann. N’oubliez pas que le consultant doit pouvoir ensuite argumenter sur vos points forts auprès de son client, à l’aide d’éléments factuels et précis. « Pour mettre le maximum de chances de votre coté, focalisez-vous sur vos compétences communes avec celles demandées pour le poste, en insistant sur les liens qui existent entre votre parcours et le projet de recrutement », explique Frédéric Cavalier, du cabinet Lynks Partner.
La transparence est donc de mise pour bâtir une relation de confiance. D’autant qu’un cabinet peut vous proposer un autre poste ou garder votre CV pour plus tard s’il s’aperçoit que vous ne pourriez pas vous épanouir dans l’emploi en question. « Le consultant doit être considéré comme un allié, et non comme un adversaire. Plus le candidat nous donnera d’informations, meilleur sera notre retour et notre capacité de conseil. »
4. Sachez questionner
« Les candidats oublient qu’on les évalue aussi par les questions qu’ils posent », prévient Eric Hauptmann. Démontrez votre intérêt pour le poste et l’entreprise en interrogeant le consultant :
- On aime => les questions sur la stratégie de l’entreprise, ses valeurs, ses perspectives de progression, l’évolution du poste…
- On aime moins => les questions basiques ou sans rapport avec le poste, celles qui portent sur les avantages sociaux, surtout si elles sont posées en début d’entretien.
5. Fixez la suite
Ne partez pas sans signer le bon de commande ! Une fois l’entretien terminé, validez avec le recruteur la suite des événements : qui appelle qui, et dans quel délai ? « Cela démontrera votre intérêt pour le job », observe Claude Baratay, gérant du cabinet Bream & Laanaia.
Rien ne vous empêche d’envoyer un mail si vous devez apporter une nouvelle information. Vous marquerez un point. En revanche, abstenez-vous d’énumérer vos points forts, c’est un peu tard pour le faire ! Les flatteries et remerciements abusifs (vous avez aimé le café, la déco du bureau, les fauteuils de la salle d’attente) sont aussi à éviter
Candidature spontanée : DRH ou opérationnel ? Visez juste !
Les candidats détestent qu'on le leur rappelle. Pourtant personnaliser sa candidature est plus que jamais un atout de poids si l'on veut se démarquer. Pas simple mais étonnamment efficace !
Si vous avez prévu d'inonder les employeurs avec des candidatures spontanées, vous risquez de trouver le temps long. « Dans le contexte actuel, ce n'est pas la meilleure façon d'attirer l'attention des recruteurs qui sont déjà très sollicités », prévient d'emblée Michel Lasbleis, directeur associé de Technologies sociales. Pour que cette piste donne des résultats, vous devez miser sur des envois moins nombreux mais plus ciblés. « La candidature spontanée nécessite un gros travail de recherche en amont », souligne Dominique Legoubey, qui a occupé la fonction de DRH. Devenue coach, elle insiste sur l'intérêt de jouer les Sherlock Holmes pour identifier le bon interlocuteur.
A qui adresser votre candidature ?
Faut-il adresser votre candidature spontanée au DRH ou au manager opérationnel ? « Je conseille d'entrer directement en contact avec le manager opérationnel, par exemple le directeur marketing si vous êtes chef de produit ou le chef de rubrique si vous êtes journaliste. Car si vous tapez dans l'œil de l'opérationnel, il vous recommandera auprès de la personne en charge du recrutement », affirme Michel Lasbleis.
Dominique Legoubey conseille toutefois de ne pas descendre trop bas dans la hiérarchie : « vous pourriez tomber sur un interlocuteur qui n'est pas au courant des besoins de l'entreprise ou qui n'a pas une vision globale des recrutements potentiels ou en cours. » Un manager, un chef de service sera donc le mieux placé pour apprécier l'intérêt de votre candidature. « Le responsable des ressources humaines est souvent trop sollicité et il a finalement moins de pouvoir de décision, surtout si la fonction est technique », précise Michel Lasbleis.
Comment obtenir son nom ?
« A l'attention du directeur commercial. » C'est déjà mieux que de ne rien indiquer, mais l'idéal est de trouver le nom et l'e-mail de ce fameux directeur. Non seulement votre candidature aboutira sans détour dans la boite mail de la personne concernée, mais vous démontrerez aussi votre intérêt pour l'entreprise en ayant pris la peine de faire des recherches. Pour mener votre enquête, faites parler vos informateurs :
- Le réseau : vous avez peut-être un ami, une connaissance, un membre de la famille qui travaille ou a travaillé dans l'entreprise visée. Il n'aura sans doute aucun mal à vous aider dans votre quête. Gros avantage : il pourra vous aiguiller directement vers la personne qui prend les décisions dans le service concerné. Demandez-lui également si vous pourriez le citer, car commencer votre courrier par « Bonjour, je vous écris de la part de... » crée une zone de confort chez votre interlocuteur et attirera tout de suite son attention. Jouer la carte du réseau est une bonne porte d'entrée pour une candidature spontanée.
- La standardiste ou la secrétaire : le coup de fil à la réception est une méthode simple, directe et efficace pour glaner ces informations, sans forcément préciser l'objet de son appel. « Si vous faites parler la personne de l'accueil, vous aurez fait un grand pas », souligne Michel Lasbleis. Rien ne vous empêche d'emprunter des chemins détournés pour trouver le fameux nom. Par exemple : « Bonjour, je souhaiterais envoyer une invitation au directeur commercial, pourriez-vous me confirmer son nom et son e-mail ? » L'adresse e-mail sera généralement plus facile à récupérer qu'un numéro de téléphone, jugé plus confidentiel. Profitez-en pour demander l'orthographe exacte de son nom. Le sérieux de votre démarche se reflète aussi dans ce genre de détails !
- Le site de l'entreprise : aujourd'hui, même les petites structures ont un site où vous pourriez trouver les renseignements dont vous avez besoin. Pour les grandes entreprises, parcourez les organigrammes ou les communiqués de presse, les noms y figurent souvent, plus rarement les coordonnées.
- Le Web : dernier recours, taper la fonction visée et le nom de l'entreprise sur Google, sur 123People ou sur des réseaux sociaux professionnels. Avec un peu de chance, vous pouvez tomber sur le nom et l'adresse e-mail tant convoités.
4 techniques d'entraînement à l'entretien d'embauche
L’entraînement, clé de la réussite pour décrocher un job ? D’accord, mais comment fait-on ?
Être naturel, ça se travaille
Le verdict d’Olivier Dardelin est sans appel : les postulants adoptent une attitude trop passive pendant un entretien. « Il faut être proactif, se préparer et s’entraîner. C’est la seule façon de faire la différence », conseille le président de Dardelin Conseils. « La capacité à faire passer un message, ça se pratique », renchérit Florence Beaurepaire, consultante pour le cabinet de conseil en recrutement Hudson.
Un passage obligé
Personne ne saurait se dispenser d’un entraînement. Savoir synthétiser son parcours, choisir les meilleurs arguments, réciter un discours sans qu’il paraisse appris par cœur,… seules des répétitions en bonne et due forme permettront de vous roder.
«Certains sont naturellement à l’aise à l’oral et ont une bonne mémoire, admet Florence Beaurepaire», s’ils retiendront plus facilement leur discours, l’entraînement reste recommandé pour optimiser leurs capacités.
Dans un contexte de forte concurrence, l’entraînement peut faire la différence, comme le souligne Olivier Dardelin. « Quand il y a 200 offres publiées pour 15 candidats, ceux-ci peuvent se permettre de moins se préparer. En revanche, pour ceux qui espèrent décrocher un emploi dans un domaine très concurrentiel, le niveau d’entraînement sera décisif. »
4 techniques pour un bon entraînement
1. Répéter devant un miroir
L’un des moyens les plus simples consiste à se placer face à un miroir et à se mettre dans les conditions d’un entretien d’embauche. Vous pouvez ainsi vous présenter en vous adressant à votre reflet. Surveillez votre position, votre langage corporel et pensez à vous écouter parler. Reformulez et répétez l’exercice jusqu’à ce que vous maîtrisiez votre discours et soyez parfaitement naturel.
Attention, prévient Olivier Dardelin, « la forme est aussi importante que le fond. » Si les informations délivrées sont passionnantes mais que le candidat n’est pas aimable ou ne semble pas convaincu de ce qu’il dit, l’entretien partira sur de mauvaises bases. « Le but est de donner envie de travailler avec vous », résume le coach.
2. Se filmer avec une webcam ou un caméscope
La technique du miroir présente toutefois un inconvénient majeur : celui de ne pas pouvoir visionner ses performances à tête reposée. Pour ceux qui le peuvent, utilisez plutôt une webcam ou un caméscope. En vous filmant, vous pourrez analyser les images a posteriori, mieux repérer vos défauts et adapter vos progrès.
Pensez à regarder votre video sans le son : vous repérerez ainsi plus rapidemment les gestes ou postures (se tordre les mains, se mordre les lèvres, froncer les sourcils, ...) qui parasitent le message que vous voulez faire passer. Lorsque vous remettez le son, attardez-vous également sur le ton de votre voix, le rythme de vos phrases, vos intonations... Tous ces messages "para-verbaux" contredisent parfois le message que vous souhaitez faire passer. P
3. Faire une liste de questions/réponses
Dresser une liste de questions, celles que le recruteur va inévitablement vous poser, et entraînez vous à y répondre. En panne d’idées sur le type de question auquel vous serez soumis, piochez dans les questions incontournables et inspirez vous des méthodes des recruteurs. Plus vous multiplierez les questions, mieux vous serez armé pour parer à toute éventualité. Autre alternative : certains sites proposent des entraînements virtuels aux entretiens de recrutement tels que Jobinlive, mais le service est payant.
4. L’appel à un ami
Enfin, le « must » reste de faire appel à un proche pour qu’il joue le rôle du recruteur. Un ami ou parent sera bien plus intimidant qu’un miroir ou une webcam, et tant mieux ! Car plus l’exercice sera difficile, plus il sera efficace. Laissez-le choisir lui-même les questions pour vous mettre réellement dans l’ambiance.
Autre solution : montrer à votre ami la video de votre entretien fictif. Et demandez-lui de vous aider à repérer les contradictions entre ce que vous dites et votre comportement. Car vous ne le saviez peut-être pas mais votre corps révèle parfois ce que vous voulez cacher... Par exemple, tout en disant "J'ai beaucoup apprécié ma mission chez l'entreprise Trucmuche", vous commencez à vous trémousser sur votre chaise et votre voix monte d'un ton tandis que vous croisez les bras sur votre poitrine. Une fois ce comportement contradictoire repéré, vous n'essaierez plus de mentir.
Il faut également être prêt à affronter les différents types de recruteurs auxquels vous pouvez avoir affaire. En effet, prévient Florence Beaurepaire, « certains essaient de déstabiliser. Par exemple, ils invitent le candidat à s’assoir et ne disent rien, ils attendent de voir si leur interlocuteur prend l’initiative, s’il est mal à l’aise, s’il fait preuve d’impatience… » Pour ne pas perdre pied, l’idéal est de se mettre dans le contexte. Demandez donc à la personne jouant le recruteur fictif d’incarner quelqu’un d’amical, puis reprenez l’exercice avec un recruteur plus sec…
Attention : l’entraînement est l’aboutissement de tout un processus de préparation. Bien connaître l’entreprise et le poste, avoir repéré vos atouts et faiblesses, savoir quels arguments avancer, avoir préparé des questions à poser au recruteur,… toutes ces étapes sont incontournables avant de vous lancer à l’assaut des répétitions finales.
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