lundi 17 janvier 2011

Quelles questions poser en entretien ?

 


« Avez-vous des questions ? », cette réplique est un incontournable du recruteur. Et, vous, en face, vous oscillez entre le stress de ne rien avoir à dire et l’angoisse de poser une question stupide.
« Il n’y a pas de sujets tabous lors d’un entretien d’embauche. Le candidat peut poser toutess les questions qui lui semblent importantes par rapport au poste », assure Alexandre Noto, fondateur du cabinet de recrutement Concerto. Voilà pour la théorie. Mais en pratique, ce n’est pas aussi simple. « Mieux vaut mettre les formes lorsqu’un candidat veut aborder les sujets délicats, liés au salaire par exemple », nuance Rémi Blanquart, consultant senior au sein du cabinet de conseil Altedia Drouot.
Une chose est sûre : ne répondez jamais par la négative lorsqu’un recruteur vous demande si vous avez des questions ! « C’est assez mal vu, ça prouve que le candidat ne veut pas aller plus loin dans l’échange, explique t-il. Ce sont justement ces questions et la qualité de la discussion qui peuvent faire la différence. » Pour ne pas rester muet, il est donc conseillé de préparer à l’avance une batterie de questions. Histoire de ne pas être pris au dépourvu le moment venu.
Des questions sur l’entreprise et son secteur d’activité
Exemples de questions : Comment définiriez-vous la culture de votre entreprise ? - Quels sont vos principaux clients ? - Quelles sont les valeurs qu’elle défend et qu’est ce que cela implique ? - Quelle est votre politique de management ? - Quels sont les futurs projets ? - Comment s'organisent les différents services ?
« Les questions sur l’entreprise devraient être incontournables, estime Nicolas Dhermain, fondateur du jeune cabinet de recrutement Filigrane. Elles montrent que le candidat est intéressé par la vie de sa future entreprise, et pas seulement par le poste. »
Néanmoins, prenez garde à ne pas poser des questions trop générales, sous peine de passer pour quelqu’un de peu averti. Rappelez-vous qu’un candidat reçu en entretien est censé s’être renseigné sur les enjeux de l’entreprise qu’il convoite, ses effectifs, ses produits, son positionnement marketing. Et ce avant même d’avoir postulé à l’offre d’emploi.
Des questions sur le poste visé
Exemples de questions : Quelle sera ma place dans l’entreprise ? - Quelles seront mes responsabilités ? - A qui est rattaché le poste ? - Comment mon temps de travail sera réparti ? - Quels sont les objectifs du poste et les moyens mis à disposition ? - Quelle sera ma liberté de décision ? - Quels sont les aspects demandant le plus de vigilance ? - Avec qui serais-je en connexion dans l’entreprise ? - Quelle est l'origine et la date de création du poste ? - Quelle est l’évolution possible du poste ?
Les questions relatives au poste sont les plus courantes. Et pour cause : « la description du poste dans l’annonce est généralement très succincte », estime Alexandre Noto. N’hésitez surtout pas à entrer dans le détail avec votre interlocuteur et placez-vous comme un expert dans votre domaine. Sur les questions qui concernent les perspectives d’évolution, prenez des pincettes ! « C’est un sujet délicat, qui me met souvent dans l’embarras car tout le monde veut évoluer mais toutes les entreprises ne le permettent pas », confie t-il. Quoiqu’il en soit, montrer que vous avez une vision à long terme de votre plan de carrière ne vous portera pas préjudice.
J’ose ou pas les questions sur la rémunération ?
Sur ce sujet, les avis des recruteurs sont partagés. Certains estiment que le salaire fait partie des sujets qu’un candidat peut aborder dès un premier en entretien. D’autres pensent qu’il est préférable de réserver cette question pour le second rendez-vous et d’attendre que le recruteur l’aborde. Si le sujet n’est pas abordé par l’employeur, posez la question à la toute fin de la rencontre, juste avant la conclusion.
Les profils commerciaux font, sur ce sujet, figure d’exception. « Un commercial doit aimer l’argent puisqu’il est le moteur de sa performance. On s’   attend donc à ce qu’il soulève la question de sa rémunération », précise Rémi Blanquart.
Quoiqu’il en soit, mieux vaut faire preuve de tact. Evitez la formulation : « Combien serais-je payé ? » Préférez la formule plus appropriée : « Maintenant que nous avons traité l’essentiel des questions relatives au poste, pourriez-vous me donner un aperçu du niveau de salaire prévu ? »
Faut-il parler des à-côtés ?
Oubliez le nombre de RTT, de jours de congés ou de tickets resto,… Les questions d’ordre pratique sont à éviter ou à réserver à la toute fin de l’entretien. « Surtout pour des postes à haute responsabilité. Par exemple, ce serait mal vu de la part d’un directeur général de poser cette question. On s’interrogerait sur son positionnement par rapport au poste », explique Rémi Blanquart.
Revenir sur l’entretien d’embauche
« À l’issue de la rencontre, il n’est pas déplacé de demander au recruteur ce qu’il a pensé et retenu », explique Alexandre Noto. Mais attention ! Pour ne pas paraître incorrect, soignez votre style... Bannissez la question trop directe : « Est-ce que vous allez me retenir pour ce poste ? » Préférez : « Qu’est-ce que vous pensez de mon adéquation avec le poste proposé ? », tout en rappelant que vous êtes extrêmement motivé.

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