L’entretien touche à sa fin, tout s’est bien passé, mais le recruteur a soudain la malencontreuse idée de vous demander s’il peut contacter vos anciens employeurs pour les faire parler de vous … Qui citer ? Quels contacts joueront en votre faveur ? Avez-vous leur numéro sous la main ? Répondre efficacement à une demande de prise de références ne s’improvise pas. C’est au contraire en la préparant soigneusement que vous éviterez les impairs.
> Les références : une garantie supplémentaire
« Nous apprécions lorsqu’un candidat nous propose spontanément des références : pour nous, c’est une preuve d’organisation, de professionnalisme et surtout d’honnêteté. » Comme beaucoup de recruteurs, Alexia Pascarel, chargée de recherche pour le cabinet Vidal Associates, demande systématiquement aux candidats des références professionnelles. Si celles-ci sont requises au tout début du processus de recrutement, pour autant, les personnes citées ne sont appelées qu’en bout de chaîne, lorsque vous avez déjà passé toutes les étapes et que vous êtes tout proche d’être embauché… « C’est une aide précieuse pour valider les résultats que nous avons trouvés au cours des tests et des entretiens, nous appelons au minimum deux références pour recouper les opinions. »
> Comment choisir vos références
Vous avez un avantage de votre côté : le recruteur ne peut légalement appeler l’un de vos anciens manageurs sans votre accord. A vous, donc, de choisir avec soin ceux qui sauront le mieux chanter vos louanges.
Préférez les N+1. Les employeurs souhaitent appeler vos supérieurs directs, ceux qui ont supervisé votre travail au quotidien. Evitez les simples collègues de bureau, trop enclins à la camaraderie selon les recruteurs.
Sélectionnez une référence par entreprise. Un candidat qui a travaillé pour cinq employeurs et qui ne donne qu’une seule référence paraît douteux, les recruteurs en déduisent que vous vous êtes quittés en mauvais termes dans tous les autres cas. Idéalement, citez une référence pour chacune de vos expériences, en évitant bien sûr votre employeur actuel… Pour les juniors, n’hésitez pas à puiser vos références dans vos stages, vos emplois d’été ou vos activités bénévoles, à condition qu’elles soient significatives.
N’oubliez pas de les prévenir ! On s’en doute, un recruteur préfère tomber sur une personne référente qui n’a pas été prévenue de son appel, il gagne ainsi en spontanéité. Mais de votre point de vue, un référent prévenu vaut mieux qu’un référent ignorant : il saura mieux affûter ses arguments s’il a eu le temps de se préparer. C’est aussi une question de politesse, pour éviter l’effet de surprise.
> Questions type des recruteurs
La conversation entre le recruteur et la personne référée ne dure généralement pas plus de 10 minutes. Pas d’inquiétude, les questions sont souvent standard et visent surtout à vérifier que vous n’avez pas menti. Voici quelques morceaux choisis :
- Combien de temps ce candidat a-t-il travaillé pour vous ?
- Quelles étaient ses missions ?
- Quel était le contexte ?
- Etiez-vous son manageur direct
- Quelles sont les raisons de son départ ?
- Avez-vous apprécié de travailler avec lui ? Pourquoi ?
- Si l’on vous proposait de collaborer de nouveau avec lui, le feriez-vous ?
- Le recommanderiez-vous sans hésitation ?
« Rares sont les commentaires négatifs, confirme Alexia Pascarel de Vidal Associates, en revanche si la personne référée cite des qualités différentes de celles que nous avions identifiées, nous y regardons à deux fois. »
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